Le marché résidentiel canadien accuse un recul en janvier
Ottawa (Ontario), le 14 février 2020 – Selon les statistiques publiées aujourd’hui par L’Association canadienne de l’immeuble (ACI), les ventes résidentielles nationales ont affiché une baisse de décembre 2019 à janvier 2020.
Faits saillants
- En janvier, les ventes résidentielles nationales ont affiché un recul de 2,9 % d’un mois à l’autre.
- Les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont augmenté de 11,5 % d’une année à l’autre.
- Le nombre de nouvelles inscriptions a très peu changé (+0,2 %) d’un mois à l’autre.
- L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) est en hausse de 0,8 % d’un mois à l’autre et de 4,7 % d’une année à l’autre.
- Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays a grimpé de 11,2 % d’une année à l’autre.
Le nombre de transactions a diminué sur un peu plus de la moitié des marchés locaux en janvier. Un ralentissement s’élevant à plus de 18 % dans le Lower Mainland de la Colombie-Britannique a eu le plus gros impact sur le nombre de transactions à l’échelle nationale. Malgré quelques gains importants réalisés en janvier, il faut noter qu’un bon nombre des résultats plus faibles sont attribuables à la pénurie de nouvelles propriétés à vendre sur des marchés où l’offre est déjà très serrée.
Les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont tout de même affiché une hausse de 11,5 % comparativement à janvier 2019. Il s’agit des meilleures ventes mensuelles pour ce mois enregistrées depuis 12 ans. Les transactions ont surpassé celles de l’an dernier sur environ les deux tiers de l’ensemble des marchés locaux, y compris sur la plupart des plus grands marchés urbains. Tel qu’il est précisé ci-dessus, certains des plus grands marchés où les ventes ont baissé, comme Ottawa et Windsor-Essex, sont parmi les marchés où l’offre est la plus serrée au Canada actuellement.
« La croissance des prix des propriétés se poursuit sur les marchés où il y a une pénurie d’inscriptions, surtout dans les régions du sud, du centre et de l’est de l’Ontario, tandis que l’abondance de l’offre dans les Prairies et à Terre-Neuve-et-Labrador entraîne une concurrence parmi les propriétaires-vendeurs », déclare Jason Stephen, président de l’ACI. « L’immobilier est tout à fait local. Un courtier ou agent immobilier membre de l’ACI est le mieux placé pour connaître le marché et demeure votre meilleure source d’information et votre meilleur guide au moment de négocier l’achat ou la vente d’une propriété », précise-t-il.
« Ce qui ressort de l’analyse des tendances des marchés locaux au Canada, c’est que les marchés où l’offre est historiquement serrée enregistrent une baisse plus prononcée que d’habitude de nouvelles inscriptions en janvier », indique Shaun Cathcart, économiste principal de l’ACI. « Le raisonnement étant que le propriétaire-vendeur choisit non seulement le moment d’inscrire sa propriété, mais aussi le moment de la vendre. Pourquoi n’attendrait-il pas au printemps quand il fait beau et que le bassin d’acheteurs est plus grand? Si les inscriptions sont reportées, il va de soi que les ventes le seront aussi, ce qui explique en partie le déclin de l’activité en janvier. Les questions qui se posent maintenant sont de savoir combien de nouvelles inscriptions seront offertes, quel sera le niveau de la demande pour celles-ci et quel effet cela aura sur les prix. »
Le nombre de nouvelles inscriptions, soit de 0,2 % de plus, demeure quasi inchangé en janvier. Cette hausse s’inscrit dans une série de reculs du nombre d’inscriptions, qui atteint le niveau le plus bas en presque 10 ans. La légère augmentation d’un mois à l’autre en janvier est attribuable à une baisse sur plusieurs grands marchés, notamment à Calgary, à Edmonton et à Montréal. Les régions de York et Durham du Grand Toronto ont compensé ces baisses grâce à des gains attribuables à une reprise de l’offre au début de 2020, qui suit un ralentissement marqué à la fin de l’an dernier.
Étant donné la baisse des ventes et la légère augmentation du nombre de nouvelles inscriptions en janvier, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions au pays a accusé un recul de 65,1 % en janvier, comparativement à 67,2 % en décembre 2019. La moyenne à long terme de cette mesure de l’équilibre du marché se situe tout de même à 53,8 %. Le ratio est nettement supérieur à la moyenne à long terme depuis quatre mois. Sauf changement imprévu aux tendances récentes en matière d’équilibre entre l’offre et la demande, on peut s’attendre à une accélération de la hausse des prix en 2020.
Le degré auquel l’équilibre du marché actuel est au-dessus ou en dessous de sa moyenne à long terme et la durée de ces périodes constituent la meilleure façon d’évaluer si les conditions locales favorisent l’acheteur ou le propriétaire-vendeur. Les mesures de l’équilibre du marché qui se situent à l’intérieur d’un écart type de la moyenne à long terme indiquent d’habitude l’équilibre des conditions du marché.
La comparaison entre le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions et la moyenne à long terme, révèle que près des deux tiers de l’ensemble des marchés locaux étaient en équilibre en janvier 2020. À l’exception de quelques régions de l’Alberta et de la Saskatchewan, les autres marchés ont tous favorisé les propriétaires‑vendeurs.
Par ailleurs, le nombre de mois d’inventaire est une autre mesure importante de l’équilibre entre l’offre et la demande. Il représente le temps qu’il faudrait compter pour vendre toutes les propriétés offertes au taux de vente actuel.
On comptait 4,2 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin janvier 2020, niveau inchangé depuis novembre et décembre et le plus bas depuis l’été 2007. Cette mesure de l’équilibre du marché se situe maintenant un mois entier en dessous de sa moyenne à long terme de 5,2 mois. Bien que le marché soit toujours en équilibre, la mesure actuelle suggère que les négociations de vente sont de plus en plus en faveur des propriétaires-vendeurs.
Les mesures nationales de l’équilibre du marché continuent de masquer d’importantes variations croissantes à l’échelle régionale. Le nombre de mois d’inventaire dépasse largement la moyenne à long terme dans les provinces des Prairies, ainsi qu’à Terre-Neuve-et-Labrador, ce qui donne amplement de choix aux acheteurs dans ces régions. En revanche, la mesure demeure bien en deçà des moyennes à long terme en Ontario, au Québec et dans les Maritimes, ce qui entraîne une forte concurrence parmi les acheteurs et crée un contexte favorable à la hausse des prix. La mesure demeure bien équilibrée en Colombie-Britannique.
L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) global et composé a augmenté de 0,8 % en janvier 2020 comparativement à décembre. Il s’agit du huitième gain mensuel consécutif de l’Indice. Il se chiffre à 5,5 % de plus que le niveau le plus bas atteint en mai l’an dernier, surpassant tous les records antérieurs des six derniers mois. (Graphique B)
En janvier, les résultats de l’IPP MLS® étaient en hausse par rapport au mois précédent, et ce, sur 14 des 18 marchés mesurés par l’Indice. (Tableau 1)
Suivant un déclin prolongé, la tendance des prix des propriétés s’est généralement stabilisée dans les Prairies au cours des derniers mois, mais elle est clairement en hausse en Colombie-Britannique et dans le Grand Golden Horseshoe en Ontario. Plus à l’est, la croissance des prix à Ottawa, à Montréal et à Moncton se poursuit comme elle le fait depuis un certain temps déjà. Montréal et surtout Ottawa ont enregistré des hausses notables au cours des derniers mois.
Bien qu’une comparaison des prix des propriétés à ceux de l’année dernière révèle d’importantes variations à l’échelle du pays, une distinction régionale semble se dessiner à l’est et à l’ouest. En effet, des hausses sont observées dans l’est de l’Ontario, et une combinaison de gains et de baisses modestes est enregistrée en Colombie-Britannique et dans les Prairies.
En janvier, l’IPP MLS® global et composé réel (non désaisonnalisé) a connu une hausse d’une année à l’autre de 4,7 %. Il s’agit de la plus importante hausse d’une année à l’autre depuis février 2018.
Les prix des propriétés dans le Grand Vancouver (-1,2 %) demeurent légèrement inférieurs à ceux de l’année précédente, cependant les baisses deviennent de moins en moins marquées. D’ailleurs, les prix d’une année à l’autre ont remonté et ont atteint un résultat positif dans la vallée du Fraser (+0,3 %) en janvier. Ailleurs en Colombie Britannique, les prix des propriétés ont enregistré des hausses d’une année à l’autre dans la vallée de l’Okanagan (+3,5 %), à Victoria (+3,4 %) et ailleurs sur l’île de Vancouver (+4,0 %).
Calgary, Edmonton et Saskatoon ont continué d’enregistrer des baisses d’une année à l’autre, tandis qu’à Regina, l’écart s’est creusé pour s’établir à -6,9 %.
En Ontario, la croissance des prix des propriétés d’une année à l’autre s’est accélérée de nouveau dans la majeure partie du Grand Golden Horseshoe, et plusieurs marchés frisent les gains à deux chiffres. Parallèlement, la croissance des prix s’est poursuivie sans interruption au cours des dernières années à Ottawa (+13,7 %), à Montréal (+9,8 %) et à Moncton (+6,4 %).
Les prix d’une année à l’autre de toutes les catégories de propriétés de référence suivies par l’Indice ont continué d’accélérer vers des résultats positifs. Chaque type de propriété a enregistré des gains similaires.
Les appartements ont affiché les plus importantes augmentations de prix d’une année à l’autre (+5,0 %), suivis de près par les maisons unifamiliales à deux étages (+4,8 %), les maisons unifamiliales à un étage (+4,4 %) puis les maisons en rangée (+4,2 %).
L’IPP MLS® est le meilleur moyen d’évaluer les tendances des prix, puisque les moyennes sont sujettes à de fortes distorsions occasionnées par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes d’un mois à l’autre.
Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays en janvier 2020 se situait à environ 504 350 $, soit une hausse de 11,3 % comparativement au même mois l’année dernière. Il s’agissait de la plus grande hausse depuis la mi-année 2016.
Le prix moyen national est fortement marqué par les ventes dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, deux des marchés les plus actifs et les plus chers au Canada. Si l’on exclut ces deux marchés du calcul, le prix moyen baisse de près de 110 000 $ par rapport à la moyenne nationale et s’établit à juste un peu moins de 395 000 $.
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VOUS ÊTES PRIÉS DE NOTER que les renseignements que renferme le présent communiqué de presse comprennent à la fois les données des systèmes MLS® sur les principaux marchés et les ventes réalisées à l’échelle nationale le mois précédent.L’ACI tient à signaler que le prix moyen peut servir à déterminer les tendances au cours d’une période, mais qu’il ne révèle pas les prix réels dans les centres regroupant des quartiers très différents, ni ne tient-il compte des différences de prix d’une région géographique à l’autre. Les renseignements statistiques que renferme la présente analyse comprennent toutes les catégories de logements.
Les systèmes MLS® sont des systèmes de commercialisation coopératifs exploités seulement par les chambres immobilières canadiennes aux fins d’assurer la diffusion maximale des propriétés à vendre.
L’Association canadienne de l’immeuble (ACI) est l’une des plus grandes associations à vocation unique au Canada, et représente plus de 130 000 courtiers et agents immobiliers détenteurs du titre REALTOR®, lesquels sont répartis parmi 90 chambres et associations immobilières.
Plus de renseignements sont affichés au http://crea.ca/fr/statistics.
Pour de plus amples renseignements, communiquez avec :Pierre Leduc, Relations auprès des médiasL’Association canadienne de l’immeubleTéléphone : 613-237-7111 ou 613-884-1460Courriel : pleduc@crea.ca