Le marché de l’habitation continue de se modérer en juin
Ottawa (Ontario), le 15 juillet 2021 – Selon les statistiques publiées aujourd’hui par L’Association canadienne de l’immeuble (ACI), les ventes résidentielles ont diminué à l’échelle nationale de mai à juin 2021.
Sommaire
- En juin, les ventes résidentielles au pays ont affiché un recul de 8,4 % d’un mois à l’autre.
- Les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont augmenté de 13,6 % d’une année à l’autre.
- Le nombre de propriétés nouvellement inscrites a légèrement reculé de 0,7 % de mai à juin.
- L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) a augmenté de 0,9 % d’un mois à l’autre et de 24,4 % d’une année à l’autre.
- En juin, le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays a augmenté de 25,9 % d’une année à l’autre.
La baisse des ventes d’un mois à l’autre est une fois de plus généralisée; les ventes se sont modérées dans près de 80 % de tous les marchés locaux, y compris dans presque tous les grands marchés au Canada.
Cependant, le nombre de transactions réelles (non désaisonnalisées) a augmenté de 13,6 % d’une année à l’autre en juin 2021, établissant un nouveau record pour ce mois.
« Bien des marchés de l’habitation canadiens demeurent très actifs, mais on a assisté à un ralentissement notable au cours des derniers mois », souligne Cliff Stevenson, président de l’ACI. « La pénurie de l’offre subsiste dans plusieurs régions, mais au moins, la compétition entre les acheteurs n’est pas aussi forte qu’en début d’année. Comme la situation continuera d’évoluer cet été et cet automne, les acheteurs et les propriétaires-vendeurs devraient faire appel à un courtier ou agent membre de l’ACI près de chez eux pour obtenir les meilleurs conseils et informations sur l’achat ou la vente d’une propriété », ajoute M. Stevenson.
« Il semblerait que le retour progressif à la normale auquel on assiste cet été s’applique aussi à de nombreux marchés de l’habitation au pays », indique pour sa part Shaun Cathcart, économiste principal de l’ACI. « Cela dit, il y a encore du chemin à faire, et pour bien des marchés, le principal problème demeure la pénurie de l’offre, toujours aussi problématique. En même temps, le ralentissement de la croissance de la population tire vraisemblablement à sa fin, donc même si la frénésie du début de la pandémie s’est dissipée pour le moment, les principaux ingrédients d’un marché favorisant les propriétaires-vendeurs sont toujours là. Le logement a souvent été un enjeu électoral et le sera encore lors de la prochaine campagne, mais cette fois, enfin, la conversation portera probablement sur la construction de logements dans les prochaines années. C’est un pas dans la bonne direction. »
Le nombre de propriétés nouvellement inscrites a légèrement reculé de 0,7 % en juin par rapport à mai.
Contrairement à la concordance de l’offre et de la demande que nous avons connue l’an dernier, la quasi-stagnation de l’offre à l’échelle nationale en juin est le résultat de chiffres mitigés : environ la moitié des marchés locaux ont connu des gains, une bonne nouvelle pour les acheteurs contrariés.
Le ratio national des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions était de 69,2 % en juin 2021, le ratio le plus faible depuis août. Toutefois, la moyenne à long terme du ratio national des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions est de 54,6 %, ce qui reste historiquement élevé; on observe cependant un ralentissement soutenu depuis janvier, où la moyenne à long terme avait atteint un sommet (90,8 %).
Si l’on compare le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions et les moyennes à long terme, plus de la moitié de l’ensemble des marchés locaux était en équilibre (se situant à l’intérieur d’un écart type de la moyenne à long terme) en juin. C’est un changement important par rapport au reste de l’année, où la majorité des marchés favorisaient les propriétaires-vendeurs.
Le nombre de mois d’inventaire est une autre mesure importante de l’équilibre entre l’offre et la demande. Il représente le temps qu’il faudrait compter pour vendre toutes les propriétés de l’inventaire courant au taux de vente actuel.
On comptait 2,3 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin de juin 2021, une hausse par rapport aux 2,1 mois enregistrés en mai et au creux record de 1,8 mois en mars. Il ne faut toutefois pas se méprendre : le marché favorise encore les propriétaires-vendeurs. La moyenne à long terme de cette mesure est d’un peu plus de 5 mois.
L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) global et composé a augmenté de 0,9 % d’un mois à l’autre en juin 2021, ce qui s’inscrit dans le ralentissement qu’on observe depuis mars. Au départ, cette tendance s’appliquait surtout aux maisons unifamiliales, mais elle touche maintenant les maisons en rangée et les appartements.
L’IPP MLS® global et composé (non désaisonnalisé) a affiché une hausse de 24,4 % d’une année à l’autre en juin. Selon les données remontant à 2005, il s’agit d’un autre record. Cependant, compte tenu de l’explosion des prix en juillet 2020, il est bien possible que ce soit le dernier du genre. (Graphique B)
En Colombie-Britannique, la croissance des prix d’une année à l’autre est d’environ 20 %; elle est plus faible à Vancouver et plus élevée dans d’autres régions de la province. Cette augmentation d’une année à l’autre se chiffre autour de 10 % en Alberta et en Saskatchewan, et de 15 % au Manitoba. La croissance d’une année à l’autre en Ontario, quant à elle, est d’environ 30 %. Comme pour la Colombie-Britannique, la hausse est nettement plus faible dans la région du Grand Toronto et bien plus élevée ailleurs en province. C’est le contraire au Québec, où Montréal affiche une augmentation des prix d’une année à l’autre de 25 % et Québec, de 15 %. Enfin, la hausse au Nouveau-Brunswick est d’un peu plus de 30 % et celle à Terre-Neuve-et-Labrador, d’environ 10 %.
L’IPP MLS® est le meilleur moyen d’évaluer les tendances de prix, puisque les moyennes sont sujettes à de fortes distorsions occasionnées par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes d’un mois à l’autre.
Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays en juin 2021 était légèrement supérieur à 679 000 $, soit une hausse de 25,9 % comparativement au même mois l’an dernier. Le prix moyen national est aussi fortement influencé par les ventes dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, deux des marchés les plus actifs et les plus chers au Canada. Si l’on exclut ces deux marchés du calcul, le prix moyen national baisse de plus de 135 000 $.
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VEUILLEZ NOTER que les renseignements dans ce communiqué comprennent à la fois les données des systèmes MLS® sur les principaux marchés et sur les ventes réalisées à l’échelle nationale le mois précédent.L’ACI tient à signaler que le prix moyen peut servir à déterminer les tendances au cours d’une période, mais qu’il ne désigne pas les prix réels dans les centres composés de quartiers très différents et qu’il ne tient pas compte des différences de prix d’une région géographique à l’autre. Les renseignements statistiques que renferme la présente analyse comprennent toutes les catégories de logements.
Les systèmes MLS® sont des systèmes de vente collaboratifs utilisés uniquement par les chambres immobilières canadiennes aux fins de la diffusion maximale des propriétés à vendre.
L’Association canadienne de l’immeuble (ACI) est l’une des plus grandes associations à vocation unique au Canada et représente plus de 135 000 courtiers et agents immobiliers détenteurs du titre REALTOR® répartis parmi 78 chambres et associations immobilières.
Plus de renseignements sont affichés au http://crea.ca/fr/statistics.
Pour de plus amples renseignements, communiquez avec :Pierre Leduc, Relations auprès des médiasL’Association canadienne de l’immeubleTéléphone : 613-237-7111 ou 613-884-1460Courriel : pleduc@crea.ca