Le marché résidentiel canadien se maintient à de bas niveaux en septembre
Selon les statistiques publiées aujourd'hui par l'Association canadienne de l'immeuble (ACI), le marché résidentiel de la revente à l'échelle nationale s'est amélioré légèrement en septembre 2012, de sorte à enregistrer la première hausse mensuelle depuis le printemps.
Faits saillants :
Les ventes résidentielles ont augmenté de 2,5 % entre août et septembre. Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) ont baissé de 15,1 % depuis septembre 2011. Le nombre de nouvelles inscriptions a augmenté de 6,5 % d'août à septembre. Le marché reste fermement en position d'équilibre, mais les conditions se sont détériorées. En septembre, le prix moyen des maisons a haussé de 1,1 % au pays d'une année à l'autre. L’IPP MLS® a progressé de 3,9 % en septembre, soit le gain le plus modeste depuis mai 2011.
Les ventes de maisons conclues par le biais des systèmes MLS® des chambres et associations immobilières canadiennes ont progressé de 2,5 % en septembre par rapport au mois de septembre 2011. Cela représente la première hausse mensuelle des ventes depuis mars 2012 et une reprise partielle de la chute de 6,2 % enregistrée en août au moment de l'entrée en vigueur des nouveaux règlements hypothécaires.
Le marché a repris dans environ 60 % des marchés locaux en septembre, y compris ceux de Grand Vancouver, Calgary, Edmonton, Grand Toronto et la ville de Québec.
Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) sont toutefois demeurées en baisse de 15,1 % des résultats enregistrés l'année dernière; plus de la moitié des marchés locaux ont accusé une baisse d'au moins 10 %.
« Les nouveaux règlements hypothécaires continuent à contenir les ventes résidentielles à l’échelle nationale », affirme le président de l’ACI, Wayne Moen. « Cela dit, les statistiques nationales masquent les tendances divergentes des différents marchés; les ventes sont à la baisse à certains endroits, tandis qu’elles demeurent vigoureuses ailleurs. » Comme toujours, parce que l’immobilier s’effectue à l’échelle locale, les acheteurs et propriétaires-vendeurs auraient intérêt à parler à leur courtier ou agent afin de bien comprendre comment évolue le marché de l’habitation dans leur lieu de résidence actuel ou éventuel. »
« Il est fort probable que le marché national continuera à être au ralenti au quatrième trimestre de 2012, par rapport à l’année dernière », déclare Gregory Klump, l’économiste en chef de l’ACI. « Dans l’ombre des dernières modifications apportées aux règlements hypothécaires, les ventes ont chuté par rapport aux résultats obtenus au quatrième trimestre de l’année dernière. Bien qu’il soit possible que certains acheteurs d’une première maison ne soient plus admissibles au financement hypothécaire en vertu des nouveaux règlements, il est fort probable que bon nombre d’autres consommateurs prennent un recul et réévaluent combien ils peuvent raisonnablement se permettre de payer leur maison; cela est précisément l’un des effets que visaient les nouveaux règlements hypothécaires. »
Au troisième trimestre de 2012, les ventes conclues à l’échelle nationale s’élevaient à 110 376 logements; cela représente une baisse de 6,5 % comparativement au trimestre précédent. Au total, 366 353 logements ont changé de main par le biais des systèmes MLS® canadiens depuis le début de l’année, soit une hausse d’un pour cent par rapport aux résultats cumulés au cours des neuf premiers mois de 2011.
Le nombre de nouvelles inscriptions a progressé de 6,5 % d'un mois à l'autre en septembre, après les baisses répertoriées au cours des deux mois précédents. Les marchés du Grand Toronto et du Grand Vancouver ont mené la charge et accusé des gains à deux chiffres; en août, les nouvelles inscriptions étaient en hausse dans plus de 60 % des marchés locaux, y compris la plupart des autres grands centres urbains. Calgary et la ville de Québec étaient les deux seuls grands marchés où les nouvelles inscriptions ont accusé un recul en septembre, avec des baisses de moins de deux pour cent.
Vu que les nouvelles inscriptions ont augmenté plus que les ventes, le marché national de l’habitation s’est établi davantage en territoire équilibré en septembre.
Le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions, l’un des outils qui sert à mesurer l’équilibre du marché, se situait à 49 % au pays en septembre 2012, soit près du point milieu d’un marché équilibré. Selon le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions qui se situe entre 40 et 60 %, un peu plus des deux tiers des marchés locaux étaient équilibrés en septembre.
Le nombre de mois d'inventaire est une autre importante mesure de l’équilibre entre l’offre et la demande de logements. Il représente le nombre de mois qu'il faudrait compter pour vendre l'inventaire actuel au taux de ventes actuel. La faible hausse mensuelle des ventes à l’échelle nationale a mené à une baisse du nombre de mois d’inventaire à 6,4 mois à la fin de septembre comparativement aux 6,6 mois enregistrés à la fin d’août. Le nombre de mois d’inventaire a baissé depuis le mois précédent dans plus de la moitié des marchés locaux.
Le prix moyen réel (non corrigé des variations saisonnières) des maisons vendues au pays en septembre 2012 se situait à 355 777 $, ce qui représente une hausse de 1,1 % comparativement au même mois l’année précédente.
Le prix moyen national continue à subir l’influence des facteurs de composition; c’est notamment ce que l’on constate en se tournant vers les ventes réduites enregistrées dans la région du Grand Vancouver cette année comparativement aux résultats plus favorables obtenus l’année précédente. Cela a entraîné une baisse du prix moyen national cette année, comparativement au prix de vente moyen qui avait gonflé l’année dernière.
Si l’on exclut le Grand Vancouver (qui représente actuellement moins de cinq pour cent du marché national) du calcul du prix moyen national, cela donne une hausse de 3,4 %, et représente une hausse du prix de vente moyen dans 70 % des marchés locaux en septembre 2012.
Contrairement au prix moyen, l'Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) n'est pas touché par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes, il est donc un meilleur indicateur des tendances du prix des propriétés au Canada.
L'indice suit les tendances des prix des maisons de certains des marchés de l'habitation les plus actifs du Canada, soit le Grand Vancouver, la vallée du Fraser, Calgary, le Grand Toronto et le Grand Montréal. On élabore également l’IPP MLS® afin d’être en mesure de suivre d’autres marchés, dont les résultats seront inclus dans l’indice composé et global. Chaque fois qu’un nouveau marché vient s’ajouter à l’IPP MLS®, l’indice composé et global sera révisé en remontant à janvier 2005.
Ce mois-ci, le marché de Regina s’est joint à l’indice composé et global de l’IPP MLS®.
L’indice composé et global de l’IPP MLS® a augmenté de 3,9 % d'une année à l'autre en septembre 2012. C’est la cinquième fois en autant de mois que la hausse annuelle a diminué et on constate le taux d’augmentation le plus lent observé depuis mai 2011.
Le taux de croissance des prix d'une année à l'autre a diminué dans toutes les catégories de propriétés de référence que couvre l'indice. La hausse était concentrée dans la catégorie des maisons unifamiliales à un étage (+5,7 %) et celle des maisons unifamiliales à deux étages (+5 %). Le prix des maisons en rangée et des appartements continue de faire l'objet de hausses modestes avec une augmentation de 1,1 % et de 1,5 % respectivement.
L’IPP MLS® a progressé très rapidement à Regina (14,2 % d'une année à l'autre), et c'est le seul marché suivi par l'indice à enregistrer un taux de croissance accéléré des prix.
L’IPP MLS® a également augmenté dans les régions de Calgary (6,5 %), du Grand Toronto (5,7 %), du Grand Montréal (2,2 %) de même que dans la vallée du Fraser (2,1 %). Dans le Grand Vancouver, l'IPP MLS® a affiché une baisse de 0,8 % d'une année à l'autre en septembre.