Le marché résidentiel canadien recule en avril
Ottawa (Ontario), le 15 mai 2017 - Selon les statistiques publiées aujourd’hui par l’Association canadienne de l’immeuble (ACI), les ventes résidentielles ont baissé à l’échelle nationale en avril 2017.
Faits saillants :
- Les ventes résidentielles réalisées à l’échelle nationale ont baissé de 1,7 % de mars à avril.
- Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) ont baissé de 7,5 % depuis l’année précédente, en avril.
- Le nombre de maisons nouvellement inscrites a bondi de 10 % de mars à avril.
- En avril 2017, l’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) a augmenté de 19,8 % d’une année à l’autre.
- Le prix de vente moyen au Canada a augmenté de 10,4 % d’une année à l’autre en avril.
Les ventes réalisées en avril ont baissé par rapport au mois précédent dans près de deux tiers des marchés locaux, notamment dans le Grand Toronto. Ces baisses ont été compensées en grande partie par les gains enregistrés dans le Grand Vancouver et la vallée du Fraser.
Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) ont reculé de 7,5 % par rapport à l’année dernière. Elles ont connu des pertes dans près 70 % de tous les marchés locaux. Les ventes ont régressé surtout dans le Lower Mainland, en Colombie-Britannique, où elles continuent de s’établir bien en deçà des niveaux record atteints l’an dernier. Le Grand Toronto a aussi influé sur cette perte en raison du ralentissement des activités comparativement aux niveaux record établis l’an dernier en avril.
« À Vancouver, les ventes sont en dessous des niveaux record du premier semestre de l’an dernier, mais l’écart commence à se resserrer », explique Andrew Peck, président de l’ACI. « Parallèlement, les ventes sont en hausse à Calgary et à Edmonton par rapport aux creux de l’an dernier et elles suivent une tendance à la hausse à Ottawa et à Montréal. Vu la nature locale du marché immobilier, les courtiers et agents membres de l’ACI continuent d’être votre meilleure source d’information quant aux ventes et aux inscriptions dans votre quartier de résidence actuel ou éventuel. »
« Les acheteurs et les propriétaires-vendeurs ont réagi à la récente annonce du gouvernement ontarien d’une politique visant à ralentir les marchés de l’habitation à Toronto et dans les environs », fait remarquer Gregory Klump, l’économiste en chef de l’ACI. « Le nombre de nouvelles inscriptions a atteint un pic record en avril dans le Grand Toronto, à Oakville-Milton, à Hamilton-Burlington et à Kitchener Waterloo, là où une pénurie très marquée s’était fait ressentir. Étant donné que l’annonce est arrivée à seulement 10 jours de la fin du mois, les ventes dans chacun de ces marchés ont accusé un repli par rapport au mois précédent. Cela laisse présager que ces marchés de l’habitation ont commencé à se refroidir. Les décideurs continueront sans doute à suivre de près l’effet combiné des mesures fédérales et provinciales visant à ralentir les marchés immobiliers particulièrement préoccupants, tout en évitant d’apporter d’autres modifications réglementaires qui risqueraient d’entraîner des dommages collatéraux dans les collectivités où le marché de l’habitation est bien équilibré ou favorable aux acheteurs. »
Le nombre de nouvelles inscriptions de maisons a bondi de 10 % en avril 2017, entraîné majoritairement par une hausse de 36 % dans le Grand Toronto. Les marchés du logement dans la région du Grand Golden Horseshoe ont aussi enregistré des hausses de pourcentage similaires.
L’augmentation des nouvelles inscriptions et la baisse des ventes à l’échelle du Canada ont fait reculer le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions à 60,1 % en avril, comparativement à 67,3 % en mars.
On parle normalement d’un marché du logement équilibré lorsque le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions se situe entre 40 et 60 %; les résultats en dessous ou au-dessus de cette étendue indiquent qu’il s’agit respectivement d’un marché favorable à l’acheteur ou au propriétaire-vendeur.
Le ratio se situait au-dessus de 60 % dans un peu plus de la moitié des marchés du logement locaux en avril, dont la majorité se trouve en Colombie-Britannique et dans le sud-ouest de l’Ontario. Le Grand Toronto a baissé dans la moyenne de la fourchette en avril, alors que le Grand Vancouver et la vallée du Fraser sont revenus à une situation favorable aux propriétaires-vendeurs.
Le nombre de mois d’inventaire est une autre mesure importante de l’équilibre entre l’offre et la demande de logements. Il représente le temps qu’il faudrait compter pour vendre tout l’inventaire actuel au taux de vente actuel.
On comptait 4,2 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin d’avril 2017, une hausse légère par rapport aux 4,1 mois enregistrés en mars, alors que cette mesure se situait à son plus bas niveau en près d’une décennie.
Même si les nouvelles inscriptions ont monté en flèche dans la région du Grand Golden Horseshoe, l’inventaire continue de se situer à près d’un mois ou moins dans l’ensemble de la région. L’Ontario ayant annoncé ses récents changements de politique sur l’habitation vers la fin du mois, l’incidence complète que ces changements auront sur l’équilibre entre l’offre et la demande reste à déterminer.
L’IPP MLS® global et composé a grimpé de 19,8 % d’une année à l’autre en avril 2017. Les hausses de prix se sont accélérées dans toutes les catégories de propriétés de référence suivies par l’Indice.
Les prix des maisons unifamiliales à deux étages ont affiché les plus importantes augmentations d’une année à l’autre (21,8 %), suivies de près des maisons en rangée (+19,9 %), des appartements (+18,8 %) et des maisons unifamiliales à un étage (+17,2 %).
Alors que les prix des propriétés de référence ont augmenté par rapport à l’année dernière dans 11 des 13 marchés du logement suivis par l’IPP MLS®, les tendances des prix n’ont cessé de varier énormément d’un endroit à l’autre.
Après avoir fléchi dans la seconde moitié de l’année dernière, les prix ont repris une pente ascendante dans le Lower Mainland, en Colombie-Britannique, comparativement à l’an dernier. Maintenant, ces prix atteignent de nouveaux records ou tendent à les atteindre (Grand Vancouver : +11,4 d’une année à l’autre; vallée du Fraser : +18 % d’une année à l’autre).
Entre-temps, l’augmentation des prix des propriétés de référence est demeurée dans l’échelle des 20 % à Victoria et ailleurs sur l’île de Vancouver. Les hausses de prix dans le Grand Toronto et dans la région d’Oakville-Milton s’établissaient dans la fourchette des 30 %, et au milieu de la fourchette des 20 % à Guelph.
Par contre, le prix des maisons a reculé à Calgary (-0,9 % d’une année à l’autre) et à Saskatoon (-2,6 % d’une année à l’autre) et il s’établit maintenant à près de 5,5 % en dessous des pics enregistrés en 2015.
Comparativement aux niveaux notés l’année dernière, les prix des maisons ont augmenté modestement à Regina (+0,4 %, poussé par une hausse de 2 % du prix des appartements), à Ottawa (+4 %, poussé par une hausse de 4,9 % du prix des maisons unifamiliales à deux étages), dans le Grand Montréal (+3,7 %, poussé par une hausse de 5,5 % du prix des maisons en rangées) et dans le Grand Moncton (+4,8 %, poussé par une hausse de 12,7 % du prix des maisons en rangées).
L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) est le meilleur moyen d’évaluer les tendances des prix, puisque la moyenne des prix est sujette à de fortes distorsions occasionnées par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes d’un mois à l’autre.
Le prix moyen réel (non corrigé des variations saisonnières) des maisons vendues au pays en avril 2017 s’élevait à 559 317 $, soit une hausse de 10,4 % par rapport à une année plus tôt.
Le prix moyen à l’échelle nationale continue de subir l’influence des ventes à la hausse dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, qui comptent parmi les deux marchés du logement les plus actifs et chers au Canada. Si l’on exclut ces deux marchés du calcul, le prix moyen baisse de plus de 150 000 $.
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VOUS ÊTES PRIÉS DE NOTER que les renseignements que renferme le présent communiqué de presse comprennent à la fois les données des systèmes MLS® sur les principaux marchés et les ventes réalisées à l'échelle nationale le mois précédent.L'ACI tient à signaler que le prix moyen s'avère pratique pour déterminer les tendances au cours d'une période de temps, mais qu'il ne révèle pas les prix réels dans les centres regroupant des quartiers très différents, ni ne tient-il compte des différences de prix d'une région géographique à l'autre. Les renseignements statistiques que renferme la présente analyse comprennent toutes les catégories de logements.
Les systèmes MLS® sont des systèmes de commercialisation coopératifs exploités seulement par les chambres immobilières canadiennes aux fins d'assurer la diffusion maximale des propriétés à vendre.
L'Association canadienne de l'immeuble (ACI), l'une des plus importantes associations commerciales canadiennes à vocation unique, se fait le porte-parole de plus de 120 000 courtiers et agents immobiliers répartis parmi 90 chambres et associations immobilières.
Plus de renseignements sont affichés au http://crea.ca/fr/statistics.
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Pierre Leduc, Relations auprès des médiasL'Association canadienne de l'immeubleTéléphone : 613-237-7111 ou 613-884-1460Courriel : pleduc@crea.ca