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La Banque du Canada ne bouge pas et invite à la prudence en raison de l'Europe

La Banque du Canada a maintenu son taux directeur à 1,25 % le 5 juin 2012. C'est la quatorzième fois d'affilée que les coûts d'emprunt demeurent inchangés.

Bien que le texte qui accompagne l'annonce laisse la porte ouverte à la possibilité de hausses des taux d’intérêt, le discours utilisé était considérablement moins dur que ce qui avait été annoncé en avril quand la Banque avait lancé un appel à la prudence devant la récente détérioration de la situation en Europe.

L'annonce commence en affirmant que : « Les perspectives de croissance de l’économie mondiale se sont affaiblies ces dernières semaines ». « Certains des risques entourant la crise européenne se matérialisent et les risques demeurent orientés à la baisse. Cette situation entraîne une détérioration marquée des conditions financières à l’échelle internationale. »

La Banque a également souligné que même si l’économie américaine a continué d’afficher une expansion, quoique modérée, l’activité économique dans les pays émergents a ralenti un peu plus rapidement et de façon un peu plus généralisée qu’on ne l’avait prévu. Le rythme plus modeste de l’activité économique mondiale et l’aversion accrue pour le risque sur les marchés financiers ont entraîné une baisse du prix des produits de base, ce qui pèse sur les exportations canadiennes.

La croissance économique canadienne a été plus lente que ce que la Banque avait prévu durant le premier trimestre de l'année, soit 1,9 %, comparativement aux prévisions de 2,5 %; cependant, le rythme économique sous-jacent est conforme aux attentes.

Cela dit, la composition de la croissance est devenue moins équilibrée. Plus précisément, le marché résidentiel de la revente a été plus fort que la Banque ne s’y attendait et, malgré les risques externes, la confiance des entreprises et des ménages s’est maintenue au pays dans des conditions financières très expansionnistes.

En comparaison, on s’attend à une contribution très modeste des dépenses de l’État à l’expansion, conformément aux récents budgets des gouvernements fédéral et provinciaux. De plus, la relance des exportations nettes devrait demeurer faible, compte tenu de la demande étrangère réduite et des défis qui continuent de se poser sur le plan de la compétitivité, y compris la vigueur persistante du dollar canadien.

La Banque a affirmé que l'économie continue d’afficher une faible marge de capacités inutilisées et que, même si l’inflation mesurée par l’IPC devrait glisser sous 2 % à court terme en raison des prix plus bas de l’essence, on s'attend à ce que l'inflation mesurée par l’indice de référence continue d’avoisiner 2 %.

L'annonce se termine en réitérant que, dans la mesure où l’expansion économique se poursuit et l’offre excédentaire au sein de l’économie se résorbe graduellement, la possibilité d'une hausse des taux d'intérêt n'est pas complètement écartée, mais le moment et le degré d'une telle mesure dépendront largement de la façon dont les risques accrus de l’heure se présenteront au cours des prochains mois.

En date du 5 juin 2012, le taux officiel de financement de cinq ans s'élevait 5,34 %. Cela représente une baisse de 0,1 point de pourcentage par rapport aux 5,44 % du 17 avril, notés lorsque la Banque avait précédemment annoncé son taux directeur.

La prochaine date d'établissement du taux cible du financement à un jour est le 17 juillet 2012.

(ACI 06/05/2012)

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