L’ACI présente ses prévisions pour le marché de l’habitation sur la Colline du Parlement
La question du logement demeurant une priorité pour les Canadiens, Shaun Cathcart, économiste principal de l’ACI, Janice Myers, chef de la direction de l’ACI, et Valérie Paquin, présidente élue de l’ACI, se sont rendus sur la Colline du Parlement plus tôt cette semaine pour présenter nos prévisions pour le marché de l’habitation de 2025.
Chaque trimestre, L’Association canadienne de l’immobilier (ACI) analyse les données des systèmes MLS® des chambres et associations immobilières canadiennes et met à jour ses prévisions sur les ventes résidentielles et le prix moyen des propriétés.
Les dernières prévisions de l’ACI ne changent que très peu par rapport à celles de l’automne 2024. L’hypothèse reste que la combinaison de deux ans et demi de demande refoulée et de coûts d’emprunt plus bas, ainsi que l’explosion habituelle des inscriptions au printemps, conduiront à un rebond de l’activité du marché dans tout le pays en 2025. Le quatrième trimestre 2024 a donné un bon aperçu de ce que cela pourrait donner.
En plus de la baisse des taux hypothécaires, la perspective que la Banque du Canada signale bientôt que les taux d’intérêt sont presque aux niveaux les plus bas dans ce cycle d’assouplissement pourrait stimuler encore plus la demande de ceux qui ont attendu le bon moment pour opter pour un prêt hypothécaire à taux fixe.
Cette reprise de la demande devrait se manifester différemment selon les régions au Canada, la Colombie‑Britannique et l’Ontario devant connaître des rebondissements plus importants du côté des ventes, en raison de la faiblesse des ventes dans ces régions et de l’abondance de l’offre, mais de plus faibles possibilités d’augmentation des prix dans ces régions déjà chères du pays.
En revanche, l’augmentation de la demande devrait jouer davantage sur les prix en Alberta et en Saskatchewan, où les ventes étaient déjà près des niveaux records en 2024, où l’offre est actuellement près de son niveau le plus bas depuis 20 ans et où les prix sont encore relativement plus abordables.
Le Manitoba, le Québec et les provinces atlantiques devraient se situer entre ces deux extrêmes, avec une augmentation des ventes et des prix en 2025.
Si le principal risque à la hausse, à savoir que des années de demande refoulée se manifestent en même temps au lieu d’être plus espacées, reste tout à fait possible, un nouveau risque à la baisse important est apparu sous la forme d’une possible guerre commerciale importante avec les États-Unis et des implications qu’elle pourrait avoir sur l’économie canadienne.
Comme il n’est pas possible à ce stade d’intégrer l’un ou l’autre de ces éléments dans les prévisions, ces risques seront évalués sur la base des informations et données reçues d’ici les prochaines prévisions de l’ACI en avril 2025, et intégrés en conséquence.
Il est prévu qu’environ 532 704 propriétés résidentielles changeront de mains par l’entremise des systèmes MLS® canadiens en 2025, soit une hausse de 8,6 % par rapport à 2024. Il s’agit d’une révision à la hausse des prévisions précédentes d’une augmentation de 6,6 %, basée principalement sur la force surprenante des marchés dans la majeure partie du Canada au cours du quatrième trimestre de l’année dernière.
Le prix moyen national d’une propriété devrait augmenter de 4,7 % sur une base annuelle, pour atteindre 722 221 $ en 2025, soit une légère hausse du gain prévu en octobre dernier de 4,4 %. À part la Colombie-Britannique et l’Ontario, des hausses de prix de ce type, voire plus importantes, sont déjà bien amorcées.
En 2026, les ventes résidentielles nationales devraient augmenter encore de 4,5 % pour atteindre 556 662 unités. Le prix moyen national d’une propriété devrait augmenter de 3,3 % de 2025 à 2026, pour atteindre 746 379 $.
L’ACI publiera ses prochaines prévisions le mardi 15 avril 2025. Pour obtenir d’autres données sur le marché de l’habitation, visitez le Centre de statistiques de l’ACI où les rapports y sont mis à jour régulièrement.